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SOLO VOICE + (Double Album)

by Françoise KUBLER

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1.
I frutti giacevano a terra disseccati ; i fiori e le verdi foglie avevano lo stesso colore di morte. Neppure il seme trovava la forza di germogliare. L’addolorata in me non conobbe riposo durante la separazione dal suo amato. Il sole si reco a chiamare la luna, ed insieme bussarono alla stessa porta. Tessero al mio telaio fili di seta tratti dalla pierre. Kabir
2.
Eon 3m, oq 08:23
Le miroir dans le miroir il n’y a pas un bruit aucun monde n’existerait aussi silencieux que ce monde dans le miroir je possède aussi des oreilles deux misérable oreilles pitoyables qui ne comprennent même pas ce que je dis dans le miroir je suis gaucher un gaucher qui ne sait pas saisir ma main - ni quelle poignée de main est à cause du miroir je ne peux pas toucher ce moi qui est au-dedans mais si ce n’était pas le miroir, comment aurais-je pu me rencontrer ? je n’ai pas de miroir en ce moment, mais dans le miroir il y a toujours le moi de ce miroir je n’en suis pas très sur mais il doit être absorbé par une seule et unique affaire ce moi dans le miroir est vraiment mon contraire mais il me ressemble bien aussi Je regrette beaucoup de ne pas pouvoir m’inquiéter pour lui ou l’ausculter
3.
“ Puntos de amor, reunidos en Beas ”, de San Juan de la cruz (n°41) Las condiciones del pájaro solitario son cinco. La primera, que se va a lo más alto ; la segunda, que no sufre compañía, aunque sea de su naturaleza ; la tercera, que pone el pico al aire ; la cuarta, que no tiene determinado color ; la quinta, que canta suavemente.
4.
Abbitte Heilig Wesen ! gestört hab’ ich die goldene Götterruhe dir oft, und der geheimeren, Tiefern Schmerzen des Lebens Hast du manche gelernt von mir. O vergiß es, vergib ! gleich dem Gewölke dort Vor dem friedlichen Mond, geh’ ich dahin, und du Ruhst und glänzest in deiner Schöne wieder, du süßes Licht! Hälfte des Lebens Mit gelben Birnen hänget Und voll mit wilden Rosen Das Land in den See, Ihr holden Schwäne, Und trunken von Küssen Tunkt ihr das Haupt Ins heilignüchterne Wasser. An Zimmern Die Linien des Lebens sind verschieden Wie Wege sind, und wie der Berge Grenzen. Was hier wir sind, kann dort ein Gott ergänzen Mit Harmonien und ewigem Lohn und Frieden.
5.
De tous les déserts du jour je t’appelle De toutes les vignes de la nuit je t’appelle Tu es Tu es le cri perdu où je m’égare invisible et sans voix Aux lisières du soir nul ne demande plus à l’ombre d’où elle vient ni qui elle est Ombres des ombres répandues sur le monde La nuit est une phalène dans la nuit des lampes Je brûle dit-elle un jour à un camarade je brûle Je brûle et tu ne vois pas Tu vois la nuit Ouvre tes mains j’y noierai mon front L’ombre et la clarté serait une longue caresse Je voguerais dans le velours de ta vie être deux c’est être le jour qui est formé du matin et de la nuit Jour sur jour nuit sur nuit e Et je me dis que notre nuit n’est peut-être que l’obscure détresse d’une main qui ne s’est jamais ouverte Deux mots comme mamelle jour sur jour nuit sur nuit un filet de jour Demain l’aurore aura volé ma bouche aura volé mes cuisses aura volé mes seins Lumière dans la lumière lien dans l’invisible lieu le lieu du lieu Je brûle dit-elle un jour à un camarade je brûle et tu ne vois pas J’ai entendu de tes oreilles et depuis je ne cesse de t’entendre J’ai vu de tes yeux et depuis je ne cesse de te voir J’ai parlé par ta bouche et depuis je ne cesse de te nommer Je n’entends pas le cri dit-elle je suis le cri Les mots ont éventré les mots odeur insoutenable Je suis plus dure que la durée Je taille ma demeure dans le désir J’écris je te rejoins mon amour et déjà je suis l’aile qui me rend mon aimé D’une main tu as couvert ton visage La nuit est entrée dans le jour la nuit devient le jour à travers le nom Lumière dans la lumière Je vous parlerai de la séparation Ouvre mon cœur ouvre mon cœur tu y verras le silence sous la forme d’un nuage ou d’un lac Ouvre ouvre mon cœur tu parleras pour le silence entre dans ma parole dans mon obscure demeure d’un côté et de l’autre du silence nous serons la même voix Telle la ruche notre terre a essaimer essaimer disait-il est-ce aimer ? A toute vie sa voyelle sa voilure à la mort ses cohésives consonnes Le vent qui balaie mes cris mes cris qui exaspère le vent Dormir comme l’oiseau plane être soutenue par les ailes mais ne plus les sentir Du vent vous dis-je du vent et un peu de sable dans le vent É ou a i a J’épouse chaque syllabe au point de n’être plus qu’un corps de consonne une âme de voyelle Prête à tes aveux mon visage sculpte moi avec des mots Je suis belle parce que je suis le verbe qui me magnifie par ta bouche Je suis pâle parce que ta tristesse s’est allongée sur ma joue Tu m’écoutes et mes paroles ont trouvé un logis écoute Le vent disait-elle Il neige sur la parole il neige pour la parole il neige dans la pale la neige a enseveli nos cœurs Mais l’arbre le plus haut se souvient de nos cris Le mot La lettre vole le mot qui vole l’image qui vole Le mot La lettre ment au mot qui ment à la phrase qui ment à l’auteur qui ment La lettre rêve le mot qui rêve la phrase qui exauce le mot qui exauce la lettre La lettre délie le mot qui délie l’image qui délie le jour La phrase sépare le mot qui pare la lettre qui pare l’absence.
6.
Muwatalli (traduction) Refrain : Prière de Muwatalli ...C’est le même ciel qui aujourd’hui s’étend là-haut, et la terre qui occupait les basses régions, la même terre les occupe toujours. Le soleil céleste qui résidait alors dans le ciel, le même soleil céleste y réside encore, et il s’y présente comme témoin pour chasser la colère du dieu de l’Orage... Couplet 1 : Illuyankas ...que le pays soit florissant et prospère ! Que le pays soit bien protégé ! S’il est florissant et prospère, on célèbrera la fête de Puruliyas. Couplet 2 : La lune qui tomba du ciel ...Le dieu-Lune tomba du ciel. Il tomba sur le Kilammar, mai nul ne le vit. Le dieu de l’Orage envoya la pluie contre lui, il envoya des tornades contre lui de sorte que la peur le saisit et l’épouvante le saisit. Hapandalliyas alla se placer à ses côtés pour s’adresser à lui. Kamrousipas vit ce qui était tombé du ciel, et parla ainsi : «Le dieu- Lune est tombé du ciel, il est tombé sur le Kilammar». Le dieu de l’orage le vit et il envoya la pluie contre lui, il envoya des tornades contre lui, de sorte que la peur le saisit et l’épouvante le saisit. Hapandaliyas alla prendre place à ses côtés pour s’adresser à lui : Que vas-tu faire ? Couplet 3 : Telebinou ...Telibinou se mit en rage. Brume saisit les fenêtres, Fumée saisit la maison. Dans l’âtre des bûches furent étouffées. Dans la bergerie les moutons furent étouffés. A l’étable le bétail fut étouffé. La brebis abandonna son agneau, la vache abandonna son veau. Telibinou s’en alla et emporta le grain, la brise et la fertilité du pays, des prairies et des steppes. Telibinou s’en fut et se perdit dans la steppe. La fatigue eut raison de lui. Alors le grain et l’épeautre ne poussèrent plus. Alors le bétail, les moutons et les humains n’eurent plus rien à manger. Et même les femelles pleines n’accouchaient plus. La végétation sécha, les arbres séchèrent et ne produisirent plus de rejetons. Les pâturages séchèrent, les sources tarirent. Dans le pays la famine régna, de sorte que hommes et dieux mouraient de faim. Le grand dieu-Soleil organisa un banquet et invita les mille dieux. Ils mangèrent mais ne furent pas rassasiés ; ils burent mais ne furent pas désaltérés. Le dieu de l’Orage fut pris d’angoisse pour Telebinou son fils : «Telebinou mon fils n’est pas là. Il est entré en rage et a emporté toute bonne chose». Les grands dieux et les dieux secondaires se mirent à la recherche de Telebinou. Le dieu-Soleil envoya l’aigle rapide, lui disant : «Va ! Fouille chaque haute montagne ! Fouille les profondeurs de l’eau !» L’Aigle s’en fut, mais ne put le trouver. De retour près du dieu-Soleil, il apporta son message : «Je n’ai pu le trouver, lui, Telebinou, le noble dieu». Le dieu de l’Orage dit à Hannahannas : «Qu’allons-nous faire ? Nous allons mourir de faim». Hannahannas dit au dieu de l’Orage : «Fais quelque chose, dieu de l’Orage, va chercher Telebinou toi-même !»...
7.
8.
9.
Lamento 10:41
Lamentations de Jérémie (extraits) Ô vos omnes qui transitis per viam Attendite et videte si es dolor sicut dolor meus Quoniam vindeniavit ut locutus est Dominus in die irae furoris sui De excelso misit ignem in ossibus meis et erudivit me: expandit rete pedibus meis, convertit me retrorsum; posuit me desolatam, tota die maerore confectam. Infirmata est virtus mea Dedit me Dominus In manu de qua non potero surgere Cogitavit dominus dissipare murum filiae Sion tetendit funiculum suum et non avertit manum suam a perditione luxitque antemurale et murus pariter dissipatus est Defixae sunt in terra portae ejus, perdidit et contrivit vectes ejus; regem ejus et principes ejus in gentibus: non est lex, et prophetae. Ejus non invenerunt a Domino Sederunt in terra, conticuerunt senes filiae Sion: conserserunt cinere capita sua, filiae Jerusalem accincti sunt ciliciis, abjecerunt in terram capita sua virgines Juda. Me minavit et adduxit in tenebris et non in lucem tantum in me vertit et convertit manum suam tota die
10.
1- Das ist eine weisse Möwe, Die ich dort flattern seh Wohl über (die) dunklen Fluten ; Der Mond steht hoch in der Höh. Der Haifisch und der Roche, Die schnappen hervor aus der See, Es hebt sich, es senkt sich die Möwe ; Der Mond steht hoch in der Höh. O, liebe, flüchtige Seele, Dir ist so bang und weh ! Zu nah ist dir das Wasser, Der Mond steht hoch in der Höh. 2- Wie neubegierig die Möwe Nach uns herüberblickt, Weil ich an deine Lippen So fest mein Ohr gedrückt ! Sie möchte gerne wissen, Was deinem Mund entquillt, Ob du mein Ohr mit Küssen Oder mit Worten gefüllt ? Wenn ich nur selber wüsste, Was mir in die Seele zischt ! Die Worte und die Küsse Sind wunderbar vermischt. 4- Graue Nacht liegt auf dem Meere, Und die kleinen Sterne glimmen. Manchmal tönen in dem Wasser Lange hingezogne Stimmen. Dorten spielt der alte Nordwind Mit den blanken Meereswellen, Die wie Orgelpfeifen hüpfen, Die wie Orgelpfeifen schwellen. Heidnisch halb und halb auch kirchlich Klingen diese Melodeien, (Steigen mutig in die Höhe,) Dass sich drob die Sterne freuen. Und die Sterne, immer grösser, Glühen auf mit Lustgewimmel, Und am Ende gross wie Sonnen Schweifen sie umher am Himmel. Zur Musik, die unten tönet, Wirbeln sie die tollsten Weisen ; Sonnennachtigallen sind es, Die sort oben strahlend kreisen. Und das braust und schmettert mächtig, Meer und Himmel hör ich singen, Und ich fühle Riesenwollust Stürmisch in mein Herze dringen. 5- Schattenküsse, Schattenliebe, Schattenleben, wunderbar ! Glaubst du, Närrin, alles bliebe Unverändert, ewig wahr ? Was wir lieblich fest besessen, Schwindet hin, wie Träumerein, Und die Herzen, die vergessen, Und die Augen schlafen ein. 6- Mit scharzen Segeln segelt mein Schiff Wohl über das wilde Meer ; Du weisst, wie sehr ich traurig bin, Und kränkst mich doch so schwer. Dein Herz ist treulos, wie der Wind Und flattert hin und her ; Mit schwarzen Segeln segelt mein Schiff Wohl über das wilde Meer. 7- Es rag ins Meer der Runenstein, Da sitz ich mit meinen Träumen. Es pfeift der Wind, die Möwen schrein, Die Wellen, die wandern und schäumen. Ich habe geliebet manch schönes Kind, Und manchen guten Geselen – Wo sind sie hin ? Es pfeift der Wind, Es schäumen und wandern die Wellen. 8- Das Meer erstrahlt im Sonnenschein, Als ob es golden wär. Ihr Brüder, wenn ich sterbe, Versenkt mich in das Meer. Hab immer das Meer so lieb gehabt, Es hat mit sanfter Flut So oft mein Herz gekühlet ; Wir waren einander gut.
11.
Chapitre I Ton livre moi pourquoi veux-tu que je l’aie pris. Le livre de Pierre. Ce livre est à Pierre. J’ai lu ce livre hier seulement : ce ne sont que des paroles (= ce sont des paroles seulement et rien autre chose). Il ne fait que parler (= il parle seulement) et ne fait pas autre chose ; il parle sans cesse. Il ne fait que parler (= il parle seulement et ne fait pas autre chose ; il parle sans cesse). Que voulez-vous ? Que voulez-vous ? Silence. C’est ce livre que j’ai lu. Silence. Encore un instant et j’ai fini. Un instant et j’ai fini. Bien - Bon ! Allons ! Voyons ! Par exemple-C’est trop fort ! C’est trop fort ! Que voulez-vous ? Tu ris tandis que je pleure coupable je partais signifie J’étais sur le point de partir disposé à partir j’allais partir mets-y du tien il y met du sien Vas-y Ah ! il n’est que de s’entendre C’est-à-dire : il suffit de s’entendre. Le mieux est de s’entendre hip ! hip! hurrah ! ho ! hola ! bis ! Ah ! Nous écrions nous. Ah ! Ah ! Il parle si bas Qu’on ne l’entend pas. Qu’on ne l’entend pas. Bien - Bon ! Allons !Encore un instant et j’ai fini calamité et catastrophe amère douleur amère, douleur, calamité et catastrophe. Il fut sur le point de perdre la vie hélas hélas cet accident ne doit pas être rare. Non sapeva dove si fosse Non sai quel che ti dici Non sapeva piu quel che si fare il guaio si eche non abbiamo piu nulla se ne stava va li solo. Si je péris si je meurs il se repent de sa faute je m’aperçois de mon erreur je souffre je meurs je m’aperçois de mon erreur je me repens je m’évanouis je m’évade je m’aperçois de mon erreur il meurt et il se meurt il parle si bas qu’on ne l’entend pas j’ai fini j’ai fini je parle tu parles bon ami bon (z) amis bon (z) amis seu(l)ment ce ne sont que des paroles arrière ! Tu ris tandis que je pleure arrière on abuse de la confiance de quelqu’un Tu ris et je pleure Tu ris et je pleure Tu ris je pleure. Non ! m’a-t-il répondu je n’agirais pas ainsi je ne connais pas cette personne je ne l’ai jamais vu viennent les mauvais jours on reconnaît les vrais amis je serais aimé je désirerais est-ce que je chante Vas-y Vas-y E inutile inutile E inutile rimpiangere un passato che non puo tornare Ah ! bravo bravo C’est le soir que la fièvre est la plus forte la fièvre est plus forte le soir que le matin hélas ! Je suis éloigné de vous je penserai à vous pourquoi pleurer où allez que faire moi. Vous abandonner ! Le mal va en augmentant Le mal va en augmentant la fièvre hélas ! C’est le soir hélas ! Que la fièvre est la plus forte Il fut sur le point de perdre la vie Ah ! Ah ! Nous écrions nous (vers toi seul) s’élèvent mes yeux meurs mourons j’aurai donc travaillé en vain ! j’ai travaillé et il s’y mêle du regret Oui hélas ! vos conseils ont été très puissants sur mon coeur. Caminava come uno non ci vedesse quel dir cio a lui fu un errore il pensare a cio non giova a nulla al partire io sono contento ma tu sei triste addio adieu. Fin du chapitre I
12.
Chapitre II Birds of a feather flock together.Qui se ressemble s’assemble. ` le soleil brille J’ai été ravi de ce que vous m’avez montré. c’est beau c’est beau Si j’avais su ! À jamais, pour jamais dorénavant et désormais. il est inutile de regretter un passé qui ne peut revenir. (Elle disparaît derrière les arbres) Cette forêt est belle ; j’en connais tous les sentiers des fleurs des fleurs de toute sorte Cette forêt est belle ; j’en connais tous les sentiers (dorénavant et désormais, à jamais pour jamais) Ecoute-moi. Ne l’écoute pas. Nous vous écoutons vous. Obéis-moi. Ne m’obéis pas il lui obéit le fera-t-il ? Il dit que non c’est-à-dire qu’il ne le fera pas. Il en est ainsi surtout dans les réponses : Irez-vous ? Non (c’est-à-dire je n’irai pas) H-o-o-o ! sentiment violent : douleur H-o-o-o ! torrents de larmes de ruisseaux de sang Nobody no-bo nobody bo-dy saw you you you saw you did did they did they we shall shall have to to wait to wait to wait He might He might help us Oh Oh yes oh oh yes he might he might but he wont but he wont a door die attitude. SONG H-o-o-o-o ! H’Opirit rira risha ; H’Opirit rira risha ; H’Opirit rira risha ; H’Opirit rira risha. le ciel s’obscurcit tout à coup. Tous. Bravo ! bravo ! Cette douleur est moins forte que je ne l’aurais cru (L’équivaut à qu’elle était forte) il y a des truites dans ce torrent. Il ya des truites dans ce torrent ? H-o-o-o ! Il y a des truites. Rira Risha Rira Risha Rira Risha Rira Risha A qui pensez-vous c’est à vous que je parle c’est de vous qu’il s’agit J’aime cette forêt j’en connais tous ses détours. Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd’hui. (Corneille) Non Non Non je n’irais pas Je vous préviens C’est d’eux que tu descends, c’est de moi que tu viens (Corneille) H-o-o-o ! Ce que vous dites me surprend. Si j’avais su ! Qu’il sorte sur le champ . Que Dieu vous garde Qu’il parte donc je fermerai les yeux Qu’il fasse le moindre excès il est malade Que je le revois jamais Que je le revois jamais Vous êtes ce qu’autrefois je fus sur ce il se leva et sortit il est parti sans faire aucun bruit (sans qu’il ait fait aucun bruit...) Fin du chapitre II
13.
Chapitre III Furor Je suis très surpris, étonné de vous rencontrer. Je ne m’attendais pas à vous rencontrer. Quelle surprise de vous voir ici ! Quelle surprise ! Vous, ici ! Comment, c’est vous ! Vous ! Ah ! par exemple, si je m’attendais à vous trouver ici ! Le diable m’emporte si je pensais vous voir ici ! Parbleu ! Morbleu ! Je lui écris : Viens au plus tôt Il nous a dit que nous étions sauvés. Je suis très surpris, étonné Je ne m’attendais pas Il nous a dit : Vous êtes sauvés Ah ! Par exemple, si je m’attendais Quelle surprise ! c’est beau c’est beau c’est beau il se cache, je vous préviens de peur que vous ne soyez surpris Ne confondez pas Je vous préviens de peur que vous ne soyez surpris Il reçut une blessure à la tête et en mourut accident, malheur désastre, calamité, catastrophe calamité, catastrophe E inutile rimpiangere un passato che non puo tornare hélas ! H-o-o-o ! hélas ! Ho-o-o-o ! Je suis éloigné de vous Je penserai à vous Pourquoi pleurer ? Ou aller ? - Que faire ? - Moi, vous abandonner ! Vivre une vie misérable ; vivre sa vie ; pleurer des larmes de sang. Je suis sans nouvelles des miens. Les tiens, les siens, les nôtres, les vôtres, à jamais, pour jamais dorénavant et désormais. si j’avais su ! si j’avais su. Il nous a dit : vous êtes sauvés il m’a annoncé qu’il reviendrait Pierre m’a dit : je viendrai ce soir. Pierre m’a dit qu’il viendrait ce soir. Je lui écris de venir ou qu’il vienne au plus tôt Je crains que Pierre ne vienne et je crains que Pierre ne vienne pas Il peut, dans ce désordre extrême, Epouser ce qu’il hait et perdre ce qu’il aime. (Racine) H-o-o-o ! Ah ! Je vous défends d’entrer Je ne veux pas que l’on entre ici.N’entrez pas. Vous n’entrerez pas. On entre pas. Vous et moi nous partirons. Vous valez mieux que moi vous valez mieux que moi vos beaux yeux mourir vos beaux yeux vos beaux yeux Vos yeux Vos yeux la nuit vient la nuit vient Vos yeux beaux d’amour mourir vos beaux yeux mourir d’amour me font la nuit vient la nuit vient Nous voilà arrivés au but voilà que la nuit vient sans que nous nous en apercevions la nuit vient Regardez-y de près Nous voilà arrivés au but courage ! bravo ! courage ! bravo ! Que faire ? c’est le silence, c’est la nuit Le mal va en augmentant. Tu disais : J’aurai vite fini.Regardez les choses de près J’aime cette forêt J’ai couru tout le jour Les oiseaux chantaient dans la forêt très, fort, énormément, extrêmement, excessivement, etc. ce que vous êtes, ce qu’autrefois je fus Vous êtes aujourd’hui ce qu’autrefois je fus Tu ris tandis que je pleure

about

Franco Donatoni, maître incontesté de la musique du XXème siècle, a
déchaîné les passions et a fait fondre sur les festivals (très nombreux et florissants à cette époque) une myriade de pièces à la fois volubiles et envoûtantes. Nombreux étaient les jeunes compositeurs qui ont admiré et suivi son travail.

Depuis toujours, j’ai été attirée par l’électronique en dialogue avec la voix, comme une prolongation de celle-ci, en résonance. J’attendais avec impatience une pièce qui me donnerait du fil à retordre : une pièce exigeante et rude, à la ligne vocale explosée. Ce défi, je l’ai trouvé dans la pièce de Jiwon Seo, qui m’a proposé cette étonnante aventure : sons gutturaux, sauvages, technique « fry » jusqu’à la voix de
métal, la voix aux confins du râle et de l’implosion.

Puntos de Amor de Luis de Pablo, pièce écrite pour Armand Angster
(clarinette) et moi-même ; ce duo si riche et reflétant les couleurs de l’Espagne, nous a suivi tout au long de nos expéditions. Puntos de Amor est une merveille d’horlogerie, de vivacité, d’intelligence et de complexité.

Les Drei Hölderlin-Gedichte, sur des poèmes de Friedrich Hölderlin,
distillent à la fois une joie profonde et une ode à la nature ainsi qu’un aspect pesant et mystérieux. La raréfaction des matériaux, les lignes qui se brisent en se résolvant avec une subtilité et une grâce infinie en disent long sur l’Art de Wolfgang Rihm.

Dans sa pièce Je brûle, dit-elle un jour à un camarade, Philippe Leroux
joue sur la vélocité et la virtuosité. Les glissandi, particuliers à l’écriture de Philippe Leroux (se rapprochant de la musique électronique) permettent à la voix d’exprimer des affects innovants. Le texte est magnifié, à la fois explosif et étiré.

Les Trois Chants Sacrés de François-Bernard Mâche se sont imposés
comme de rééls monolithes, témoins vivants de langues mortes pourtant si familières à mon oreille. Pièces pour voix seule, elles expriment une force tellurique et puissamment sacrée. Je remercie spécialement François-Bernard Mâche de m’avoir écrit Maponos où le gaulois se taille la part du lion.

Plus ancienne, la pièce Lamento de Franck Bedrossian en latin a, elle
aussi, réussi à transformer la voix en instrument inhabituel.

Wolfgang Rihm, comme un volcan toujours prêt à entrer en fusion.
Le calme apparent, le lied sous-jacent en font un compositeur exceptionnel. Sa musique trouve un écho puissant auprès des jeunes chanteurs, étonnés et ravis par ces accès de ponctuations subites et ces lignes vocales épurées à l’allure plus classiques, contrecarrées par des accords pianistiques parfois violents et bruts.

Que dire de Pascal Dusapin, à la fois ami et compositeur flamboyant, qui fait actuellement date dans l’histoire de la musique et de l’Opéra. Les trois chapitres d’Il-Li-Ko furent créés à l’Abbaye de Royaumont en 1987 et sont en passe d’être édités. Il n’existe actuellement que le Chapitre I. Je me souviens de cette période à la fois riche et étrange où Olivier Cadiot, écrivain extraordinaire et hors-normes côtoyait Pascal Dusapin dans l’Impasse Gaudelet à Paris en des joutes oratoires / musicales phénoménales ! J’ai voulu les enregistrer pour témoigner de cette collaboration fascinante et me suis sentie un devoir de le faire voyant que les jeunes chanteurs appréciaient tant ce double langage novateur.

Françoise Kubler

credits

released May 2, 2022

Interprètes :
Françoise Kubler, voix
Wilhem Latchoumia, piano CD1 / 1, 4
Armand Angster, clarinette CD1 / 3
Michèle Renoul, piano CD2 / 10

Prise de son et montage : Frédéric Apffel (CD1 : 1-2-3-4, CD2 : 11-12-13), Romain Muller (CD2 : 10),
Julien Rigaud (CD1 : 5, CD2 : 6-8)

Mixage : Frédéric Apffel Mastering : Geoffroy Peuble
English translations for booklet: Oui Translate
Crédits photos : Klara Beck (portraits) et Lena Angster (paysage)
Maquette : Diego Pittaluga @ TAC
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